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A la recherche de Marie

9 juillet 2007

Je déménage définitivement

ici, où l'interface me semble plus facile d'utilisation.

Avec mes excuses,

Marc.

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9 juillet 2007

Aujourd'hui.

J'ai rencontré Marie le dernier jour d'août dernier. Nous sommes présentement en Juillet, Marie est en vacances depuis plusieurs jours, elle est partie, probablement chez son père en Guyane, probablement pour les deux mois des vacances scolaires, personne ne veut me le dire, ni son frère, ni son amie Christelle, ni même ma propre mère;

La semaine prochaine j'accompagne deux groupes successifs en randonnée dans le massif de la Tarentaise, je serai absent deux semaines.

J'ai envisagé d'aller fouiller chez ma mère pour chercher mes clés de la maison, qu'en partant j'ai laissées et que Marie a probablement données à ma mère avant de partir pour qu'elle arrose et s'occupe du chat. Je sais que ma mère ne me les donnera pas, je sais qu'elle a pris le parti de Marie et je sais qu'elle a eu raison de le faire.

Je n'ai pas encore décidé si j'allais avoir le courage d'aller chercher ces clés, pourtant j'ai besoin d'aller chercher des affaires pour la randonnée à venir.

Je sais pourquoi personne ne veut me dire où est Marie et je sais pourquoi je suis le roi des cons.

8 juillet 2007

Ma première soirée avec Marie.

Marie et moi avons passé toute la soirée et une partie de la nuit ensemble, à parler.

Elle m'a raconté qu'elle était professeur des écoles à l'école de B., qu'elle y avait été nommée il y a un an, qu'elle venait de Tours; elle avait 27 ans, c'était sa troisième année d'enseignement, elle habitait un des logements de fonction de l'école. Elle avait demandé à être mutée en Savoie pour se rapprocher de ses deux meilleurs amis. Elle était photographe amateur et m'a dit qu'elle ne sortait jamais sans son appareil dans son sac, que c'était une vraie maladie.

Je lui ai dit qui j'étais, ce que j'avais fait depuis trois ans; je lui ai parlé de Maxence; je lui ai dit que j'avais 34 ans elle a ri "mais tu es vieux!", je lui ai dit que j'en avais assez de bouger, que je voulais me poser, que je revenais vivre à B. mi-novembre, après ma randonnée au Chili. Pour la première fois, je crois que je n'ai dit que la vérité dans toute sa simplicité sans chercher à enjoliver ni à l'impressionner; elle me posait beaucoup de questions sur les endroits où j'avais travaillé, sur le Chili où je partais, elle riait, le temps passait sans que je m'en aperçoive.

Elle était belle et drôle et moi je n'arrêtais pas de penser: "elle est là depuis un an déjà, je n'ai jamais eu l'occasion de la rencontrer puisque je n'ai pratiquement pas mis les pieds à B. depuis deux ans, quel gâchis!"

La nuit tombait peu à peu, je lui ai proposé de manger quand les serveurs ont commencé à préparer les tables pour le dîner.

Nous avons dîné ensemble, jusqu'à la fin du service, les serveurs rigolaient.

Plus tard, elle a frissonné, je lui ai prété mon  pull.

Quand enfin nous nous sommes levés, je n'ai pas supporté l'idée qu'elle allait rentrer et que je ne la reverrai plus avant deux mois et demi, je crois que j'ai eu peur qu'elle réfléchisse et décide de rentrer, ou qu'elle me dise un truc du genre "bon ben c'était super, j'ai été ravie de te rencontrer, bonne nuit", je lui ai demandé si elle voulait que je l'emmène voir le ciel, je me suis trouvé ridicule de lui proposer ça, j'ai essayé de plaisanter en lui disant qu'on allait voir si elle était une instit calée en astronomie, j'avais peur de paraître ridicule, j'avais peur qu'elle refuse, j'avais peur d'avoir l'air de vouloir la séduire, pire j'avais peur qu'elle croit que je me conduisais toujours comme ça avec les filles.

Mais elle a souri et elle a dit oui.

7 juillet 2007

Fin août.

Un jour, c'était fin août dernier, j'ai vu Marie.

J'ai vu cette fille deux tables plus loin, et même si j'ai continué de bavarder et de rire avec les amis qui m'accompagnaient, je n'ai plus arrêté de la regarder. J'essayais de suivre la conversation, je la regardais, et je me demandais qui elle était, une une touriste de passage, ou une amie de Fanny avec qui elle était assise.

Souvent elle m'a regardé aussi, à un moment elle m'a souri.

Plus tard, Fanny s'est levée pour aller aux toilettes, je crois, et en passant, elle nous a dit bonjour; comme nous l'avons invitée à notre table, elle nous a présenté Marie "c'est Marie". et elles sont venues s'assoir avec nous; comme nous nous sommes serrés pour leur faire de la place, Marie s'est retrouvée presque face à moi.

Je crois que nous n'avons pas cessé de nous parler, comme si nous étions seuls; les autres bavardaient tout autour de nous, mais je n'écoutais que Marie. Plusieurs fois quelqu'un lui a demandé quelque chose, elle lui a répondu chaque fois, puis nous avons continué de nous parler; je crois que les autres ont fini par ne plus faire attention à nous, ils se sont probablement fait des clins d'oeil en rigolant.

Ils ont fini par s'en aller les uns après les autres, la nuit commençait à tomber; Fanny est partie la dernière, elle a semblé surprise de voir que Marie restait seule avec moi, elle l'a embrassée, m'a embrassé et est partie.

6 juillet 2007

Je me présente.

Je m'appelle Marc et je suis guide de haute montagne en Savoie.

J'accompagne des groupes en randonnée l'été, je suis moniteur de ski l'hiver;

Je suis un enfant du pays comme on dit, mais depuis ma séparation d'avec Anne, la mère de mon fils, il y a trois ans, j'ai choisi de bouger et de travailler dans différentes stations des Pyrénées, en Espagne et en Autriche. J'ai beaucoup voyagé de par mon métier, mais aujourd'hui j'en ai assez, depuis neuf mois, je suis revenu vivre à B., ma ville d'origine.

Je vois régulièrement mon fils, Maxence, qui vit à Grenoble, où sa mère a choisi de s'installer après notre séparation;

Anne et moi nous sommes toujours bien entendus, nous avons simplement cessé de nous aimer petit à petit, presque sans nous en apercevoir; c'est elle qui a décidé de me quitter et les choses se sont faites simplement, sans cris ni bagarre de part et d'autre; les gens autour de nous n'ont pas compris pourquoi nous nous séparions. Je crois qu'ils ont toujours pensé que c'était du provisoire.

Anne a choisi de s'installer à Grenoble, près de l'hôpital où elle est infirmière, et près de ses parents qui ont souvent gardé Max pendant ses gardes de nuit. J'ai gardé la maison qui appartenait à mon père, dans le village de B.

Maxence n'a pas semblé souffrir trop de notre séparation, peut-être parce qu'il me voit souvent et que sa mère et moi nous entendons bien. Anne et moi sommes resté bons amis; les premiers temps de notre séparation, quand je venais chercher Maxence pour le week end, il m'arrivait de rester dîner avec eux, puis de dormir à Grenoble, parfois Anne et moi faisions l'amour. Peu à peu nous n'avons plus eu le besoin ou le désir va savoir de le faire, et les choses se sont arrêtées, encore une fois simplement, et sans qu'on en discute tous les deux.

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